Ces perturbations sont essentiellement les années de sécheresse consécutives ainsi que les attaques de scolytes. L’étude s’est concentrée sur les différents regroupements, développements des insectes à l’échelle locale mais aussi à l’échelle du paysage.
Les résultats principaux indiquent que :
- Autant en diversité taxonomique, phylogénétique que fonctionnelle, les coléoptères saproxyliques profitent nettement des dépérissements des forêts à petite ou grande échelle.
- L’augmentation de dépérissements à l’échelle du paysage favorisent des spécialisations chez les insectes qui tendent à s’orienter vers les gros bois fort décomposés.
- Les ouvertures dans le couvert et les interconnections de matrices de bois morts bénéficient non seulement aux insectes mais également aux champignons et de nombreux nouveaux micro-habitats se créent.
- Des espèces sur liste rouge sont retrouvées et se développent.
Les forêts en déclin non allouées à la production de bois sont ainsi d’excellents sites pour développer la biodiversité locale et large chez les coléoptères. Elles permettraient d’hétérogénéiser les massifs à l’intérieur desquels la gestion conventionnelle menace fortement les insectes. De simples îlots de sénescence doivent s’accompagner de plages plus larges.
Les 3.4 et 3.5 du Standard PEFC de gestion forestière durable demandent aux propriétaires de développer des îlots de sénescence et à garder un réseau d'arbres morts sur pied et au sol en forêt, à raison d'un à l'hectare.